Le regard de Boris Cyrulnik sur cette crise sanitaire
que
nous traversons
Le neuropsychiatre a donné son point de vue éclairé
sur ce que la pandémie de Covid-19 et le confinement bouleversent dans nos vies
- notre vie personnelle, mais, aussi, notre vie en société.
" Tout le monde
trouve le temps long. On peut essayer de trouver les ressources au fond de soi
et autour de soi. Ceux qui avaient renoncé à la musique peuvent s’y remettre.
Ceux qui sont capables de se faire un programme d'action dès le matin, avec par
exemple une heure d'écriture, ensuite de l’écoute de musique, puis des coups de
téléphone s’en sortiront mieux.
Le rythme fait partie
du vivant. Il y a le jour, la nuit, le flux, le reflux… Les plantes s’ouvrent
et se referment, les animaux dorment et sont actifs. Or, notre rythme est
déséquilibré par le confinement.
Dans les années 1960,
une expérience avait été faite par Antoine Spire. Ce spéléologue s'était isolé
dans des grottes profondes de façon à se couper du rythme du jour. Au bout de
quelques jours son rythme s'était désynchronisé. Il vivait 25 ou 26 heures par
jour au lieu de 24 heures.
Dans les situations de
catastrophes, on parle trop de ceux qui profitent pour voler, pour escroquer,
mais il y a toujours des gens courageux.
A ceux qui
s'inquiètent, je leur dis qu'il faut s'inquiéter de façon à prendre les mesures
de protection. Si on les respecte, l'inquiétude va diminuer. En s'adaptant
au confinement, il y aura beaucoup moins de raisons de s'inquiéter. "
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